
Titre original : Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part
Auteure: Anna Galvada
Éditeur: J’ai Lu
Année de parution: 1999
Nombre de pages: 208
Temps de lecture moyen: 3h30mn
« Là encore, ça n’a pas loupé, avant de descendre les escalators pour prendre le métro, j’ai jeté un dernier regard circulaire au cas où y’aurait quelqu’un…Et à chaque fois dans les escalators, mon sac me parait encore plus lourd. Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part…C’est quand même pas compliqué. »
Résumé:
« Quand j’arrive à la gare de l’Est, j’espère toujours secrètement qu’il y aura quelqu’un pour m’attendre.
C’est con. J’ai beau savoir que ma mère est encore au boulot à cette heure-là et que Marc n’est pas du genre à traverser la banlieue pour porter mon sac, j’ai toujours cet espoir débile. «
Les personnages de ces douze nouvelles sont pleins d’espoirs futiles, ou de désespoir grave. Ils ne cherchent pas à changer le monde. Quoi qu’il leur arrive, ils n’ont rien à prouver. Ils ne sont pas héroïques. Simplement humains.
Mon avis:
Funny fact: j’avais déjà lu ce livre et je l’avais complètement oublié…Et en le lisant semaine dernière, je me retrouvais à deviner systématiquement la chute des histoires et puis la nouvelle intitulée I.I.G (qui m’avait marqué ) a été le déclic: j’ai réalisé que j’avais déjà lu ce recueil de nouvelles.
Anna Galvada nous parle comme au pote qu’on s’est fait le temps d’une soirée arrosée ou celui qui fait parti de nos vies depuis des années. Termes familiers, jurons, comme pour nous dire que ici, dans ces 208 pages , on ne se donne pas des airs. Les nouvelles sont souvent courtes, 12 pages en moyenne, les thème abordés assez variés et les chutes arrachent souvent un sourire.
Ce recueil de nouvelles parle d’amour, de choix, de vies; avec son lot de joie, de bonheur, d’espoirs, de peine , de désillusions, de blessures… Les protagonistes de nos histoires, n’ont pas eu la vie facile, certes la vie ne leur a pas fait de cadeaux, mais ils ne semblent pas trop se morfondre dans leur situation. Prends ta revanche si tu peux ou boucle là et avance.
C’est une ode aux résilients, à ceux qui sont seuls et qui l’assument ou ne l’assument pas, à ceux qui vivent avec le fantôme de l’amour passé utopique, à ceux qui sont à deux sans plus trop savoir ce qu’est être à deux, à ceux qui reconnaissent leur torts sans trouver le chemin de la rédemption, à ceux qui tombent littéralement en amour et à nous tous qui parcourons cette terre et vivons nos vies au mieux.
La dernière nouvelle est un clin d’œil aux écrivains pas publiés et j’ai adoré l’intention et le message derrière. La vie d’un(e) écrivain(e) est loin d’être un parcours initiatique où tout se termine bien…
En bref
J’ai beaucoup aimé certaines nouvelles (7/12) et puis pour d’autres, petite moue et mouais gentillet, en gros quelques nuances de gris dans mon ressenti.
Pour l’adaptation cinématographique, ils ont entrecroisé toutes les histoires et le rendu a l’air vraiment pas mal (bande annonce) 😉
Note (16/20)
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