
L’été 2017, partout dans les transports en commun, je voyais ce livre aux mains des voyageurs. Je trouvais la couverture fort sympathique-les nuances de jaune j’aime bien- , l’image de la mère entrain de peigner les cheveux de sa fille me projetait en enfance -quand ma mère me faisait encore des nattes-et c’était toujours un petit sourire au coin des lèvres que je sortais de la rame de mon train .
Résumé:
Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.
Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école.
Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée.
Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade.
Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité.
Mon avis:
C’est toute pleine d’anticipation que j’ai commencé la lecture de cet ouvrage. Le fait de le voir aux mains de tous, constituait pour moi un gage de valeur : ils ne pouvaient pas tous se tromper et puis le sérieux des lecteurs me laisser deviner qu’on parlait de sujets sensibles ou graves. J’ai ensuite tourné la première page et ai plongé dans l’histoire de Smita, Guilia et Sarah.
Smita est une intouchable, et de facto destinée à un métier jugé impur. Mais voilà , Smita a une fille et elle s’est promit que jamais sa fille ne vivra les même difficultés. Dans une Inde régie par les castes leurs droits et devoirs , elle a voulu briser son sort et celui de sa fille. Giulia se retrouve soudainement à la tête de la société familiale et doit sauver celle ci de la faillite: elle devra pour la première fois penser hors des sentiers battus. Sarah est promue à un brillant avenir , et quand elle apprends sa terrible maladie, son monde s’éffondre; elle devra vivre avec tous les aléas liés à sa maladie.
J’ai trouvé fort intéressant le passage d’une vie à l’autre par chapitre, j’en arrivais à essayer de comparer leur vie -et clairement c’était pas faisable- elles ont été éprouvées chacune à leur manière; ont du chacune dans leur coin redéfinir leurs priorités, briser des tabous et se frayer un chemin vers l’indépendance, la liberté ,la rédemption et finalement l’acceptation de soi… Tout le long j’ai eu le cœur brisé pour Smita et sa condition de Dalit, j’ai grandi en l’espace d’une nuit avec Giulia et j’ai fumé de rage contre le système en place dans la société de Sarah. Leur histoire m’a donné le courage de repousser mes propres limites ,de redéfinir mes attentes et d’essayer au maximum de viser plus haut que le ciel.
Le petit bémol selon moi est la facilité scénaristique adoptée pour tisser le lien entre ces 3 femmes, je l’ai un peu vu venir de loin ( un peu trop loin?).
En bref
Belle histoire de femmes, ce roman est une ode à celles ci dans leurs difficultés, leur résilience
Note (15/20)
Une réflexion sur “[Spécial Résilience]: La tresse • Laetitia Colombani”