[Spécial AuteurE]: Le peigne de Cléopâtre • Maria Ernestam

Titre original : Kleopatras kam

Auteure: Maria Ernestam

Langue: Suédois

Traductrice: Esther Sermage

Éditeur: Actes Sud, collection Babel

Année de parution: 2015

Nombre de pages: 352

Temps de lecture moyen: 6h

C’est très excitée que je vous parle de ce premier roman qui nous vient de Suède pour le spécial ‘AuteurE au féminin‘. Le titre et puis la couverture m’avaient plus qu’intrigué et j’avais hâte de voir se qui se cachait derrière ce décor vert d’eau. Comment pouvait-on rester stoïque, l’air de rien , à deux doigts de la submersion?

Résumé:

Trois amis de longue date ont monté une société appelée Le Peigne de Cléopâtre, qui se propose de résoudre les problèmes des gens. Chacun se débat dans sa vie privée mais apporte ses compétences, qui en jardinage, qui en déco d’intérieur ou en comptabilité, et la PME se développe avec succès. Jusqu’au jour où une vieille dame se présente à l’agence avec une étrange requête : elle souhaite que Le Peigne de Cléopâtre élimine son mari…

Mon avis:

De but en banc, je vous le dis: j’ai adoré cette histoire [PERIOD]…Allez, je détaille quand même un peu. Je découvre cette auteure et j’aime ce qu’elle me vend , c’est à dire ici une histoire qui somme toute semble banale mais qui est tellement loin de l’être…

L’histoire débute de manière révoltante pour Mari, qui se fait virer du cabinet qu’elle a aidé à lancer et porté longtemps souvent seule. Puis, la scène surréaliste, Mari agacée par celui qui prenait des formes et des manières pour la virer, lui plante un ciseau dans la main. Abattue et sous le coup du trop plein d’alcool, elle propose à ses 2 meilleurs amis Anna et Fredrik (bourrés aussi bien entendu) de monter ensemble une société pour aider et rendre service aux gens.Ils vont l’appeler Le Peigne de Cléopâtre.

Pourquoi Le Peigne de Cléopâtre? Anna avait été fasciné dans un musée par une oeuvre surnommée Le Peigne de Cléopâtre pensant que ledit peigne avait appartenu à la régente Cléopâtre avant de tomber des nues en apprenant qu’il avait plutôt appartenu à une autre Cléopâtre de l’aristocratie. Le Peigne de Cléopâtre pour lever le voile, le mystère et la fascination sur quelque chose qui s’avère finalement plutôt banal.

Leur entreprise rencontre un succès et un jour, nos trois amis reçoivent une demande d’une femme âgée pour assassiner son mari moyennant de gros sous. Le vieux monsieur en question est retrouvé mort quelques jours plus tard et commence une paranoïa au sein de notre bande d’amis. Est il décédé de mort naturelle ou plutôt assassiné ? Si mort suspecte, qui aurait commis le forfait? Serait ce un membre de leur groupe? C’est là que notre histoire se corse.

Nous découvrons les personnages du groupe; la complexée Mari, l’exubérante Anna et le plus que réservé et adorable Fredrik; livrés avec leurs peurs, leur incertitudes, leurs combats, leurs désirs et leurs démons. On s’attache énormément à ces trois d’amis qui en ont bavé dans cette vie et ce depuis l’enfance parfois. Leur lien est solide mais des tensions liés à l’envie, la jalousie, le désir, la rivalité, les suspicions peuvent à tout moment créer la fissure entre eux. On cherche le coupable et on espère que tout ces décès soient juste des morts naturelles ou au pire accidentelles et puis on finit par croiser les doigts pour un dénouement salutaire.

Et puis le nom de l’entreprise est si bien trouvé n’est ce pas? Derrière leur façade bien propre, que nous cache donc ce trio d’amis?