Bilan lecture Décembre 2022

En Décembre, je voulais de la féerie des fêtes de fin d’année, de la SF parce que j’aime beaucoup et quelques classiques pour un peu de perspective sur les écrits d’aujourd’hui. Pas un seul flop ce mois, je n’ai eu que des lectures satisfaisantes. La nuit des temps, Le réveillon du jeune tsar, Au pied du sapin, Délivrances, Le vieux nègre et la médaille sont des livres dont je vais parler dans ce bilan de Décembre.

Un SF avec une romance shakespearienne!

De la SF et des technologies qui ne viennent pas du futur mais du passé ce coup ci! Ce n’est pas souvent qu’on voit ce genre de pitch: le développement de la civilisation du passé est bien géré et on a une belle romance.

Les membres d’une expédition polaire en antarctique enrégistrent un signal qui émet sous la glace à des centaines de mètres. Très intrigués par cette découverte, l’équipe va creuser profond et tomber sur les vestiges d’une civilisation vieille de plus de 900 000 ans. Et là au fond des vestiges, dans un cocon d’or pur dorment un homme et une femme cryogénisés, entourés de technologies hors norme et qui reveillés pourrait peut être livrer les secrets de leur époque.

On va donc suivre les scientifiques dans leur actions pour réveiller les dormants, comprendre leur monde d’il y a plus de 900 000 ans, comprendre leur technologies… J’ai beaucoup aimé les séquences du livre qui parlent de l’ancienne civilisation: il y a des visuels, des paysages, des technologies que j’aurais aimé voir adapter à l’écran. Les découvertes que font les scientifiques sont partagées au fur et à mesure dans le monde entier et c’était interessant d’avoir quelques réactions sur ces découvertes majeures qui changent l’image qu’on a du passé par des personnages au sein de l’histoire. Il y a des valeurs pas mal du tout en fond (dans tous les clashs ou résolutions des hics de l’histoire) et on sent que l’auteur avait envie de partager et transmettre des valeurs nobles. Mais mais mais certaines scènes (maladroites) m’ont mise mal à l’aise…

PS: La nuit des temps est un livre écrit en 1966 et est vu par certains comme un plagiat/une inspiration très forte d’un autre livre La sphère d’or de Erle Cox écrit 1925

Léon Tolstoï en light avant de rentrer dans le vif du sujet

Un recueil de quatre nouvelles qui va surfer sur des sujets que Léon Tolstoï aime bien: les classes sociales, les pauvres, le divin (du fait de sa crise morale et réligieuse)

Un fou qui nous raconte comment il est tombé dans sa démence; un jeune homme, une âme simple qui s’affranchit de sa vie de servitude; un jeune tsar qui va s’assoupir et vivre en rêve les bouleversements que ses lois ont sur le plus simple des mortels; un jeune dandy fort amoureux va vivre un bal de rêve au bras de sa dulcinée mais le réveil va être brutal et choquant pour une raison morale.

Des quatres nouvelles celles qui m’ont le plus marquée sont Une âme simple et Le réveillon du jeune tsar. J’ai beaucoup aimé l’âme simple, j’ai eu beaucoup d’empathie pour les situations qu’il vivait et le réveil moral du jeune tsar m’a semblé sincère. Donc oui, je vais enfin pouvoir commencer Anna Karénine.

Succombez à la magie de Noël avec des auteurs classiques

Un receuil de douze nouvelles/contes dans une ambiance hivernale et dans les festivités de fin d’année. Et oui je l’ai sorti pendant la bonne période!

Un colonel déchu, blasé par des années de guerre et qu’une célébration inattendue du réveillon va réjouir; un homme qui pensait passer un agréable moment charnel (le réveillon de Noël) avec une fille de joie va voir sa vie changer du tout au tout; un monsieur, le soir de Noël, fort bourré rejoint le pas hésitant sa demeure et voit celle ci reprendre vie; une jeune fille grelottante qui vend des allumettes le soir du denier jour de l’an; un vers; une histoire de santons de Noël; une famille tente de fëter Noël pour la première fois depuis le suicide du père; un soir de Noël le destin d’une jeune fille sera scélé quand un monsieur « fort respectable » apprend le montant de sa futur dot; un essai philosophique sur la vieillesse; un bonheur domestique qui s’éffondre dans une nouvelle fantastique; Dieu faché contre l’humanité qui interdit au père noël de déposer des cadeaux dans les cheminées…

Et j’en ai aimé au moins 4! Du coup challenge réussit: j’ai bien succombé à la magie de Noël avec des auteurs classiques. Je découvrais des plumes que je ne connaissais pas du tout, des styles de narration plus trop fréquents de nos jours et ca change!

Ca va, c’est pas mal

Un passé sombre, une enfance traumatique pour Bride.

Bride est une magnifique femme noire (sauf que sa mère déteste sa carnation, ce noir trop pofond), elle a une carrière professionnelle florissante (sauf qu’elle ne se définit pas par celle ci) , un amoureux qui la rend heureuse (sauf qu’il l’a quitté). Un jour elle va attendre à la sortie d’une prison une détenue qui finit d’écouler sa peine de prison. Elles ont une discussion et la nouvelle ex-détenue Sophia l’attaque et la blesse au visage. Elle va devoir passer par la case chirugie pour réparer son visage et sa convalescence va faire ressurgir ses traumas et seule face à elle même elle devra apprendre à s’accepter et surtout à se pardonner.

Sur fond de renaissance pour Bride, l’auteure va aborder des sujets chauds comme les violences faites aux enfants, les agressions sexuelles, les meurtres, la dépression et le big love. J’ai beaucoup apprécié les différents points de vue des personnages de cette histoire, la meilleure amie Brooklin, sa mère Sweetness, l’ex amoureux Booker, Rain la fillette très mature et survivante d’une vie de merde, et…j’ai pas appprécié plus que cela le point de vue de Bride.

En bref ce n’est pas un livre joyeux. J’aurais aimé plus de développement sur les rapports entre la mère et sa fille mais bon voilà. C’est bien écrit mais le personnage principal qu’on suit beaucoup n’a pas su me toucher.

Rire jaune mais rire quand même

Ferdinand Oyono, sec, piquant et dans l’autodérison sur la réalité coloniale.

Meca est un vieil homme très respecté dans son village, c’est un fervent croyant et il fût l’un des tout premiers de son village à se convertir au catholicisme. La France décide de le récompenser le jour du 14 juillet en lui décernant une médaille. Et bien entendu la nouvelle va secouer le village où il habite, ses proches et ses amis. On va nous raconter la joie, la fierté des uns et des autres, les préparatifs pour être présentable en ce jour où Meca reçoit la medaille, et puis la dure réalité qui vient faire réaliser bien de choses.

J’ai beaucoup aimé ce livre pour ce qu’il dénonce (de façon drôle), pour le vocabulaire et l’histoire touchante et triste de Meca et de sa famille.