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Période de grève pour les transports en commun, depuis des semaines je n’ose pas sortir en weekend car inévitablement se pose le problème de comment se déplacer. C’est en trainant les pas, que je me suis sorti de chez moi pour me rendre à l’auditorium St Germain des Près. Sage décision!

L’histoire:

À travers le quotidien d’une « tribu » de jeunes hippies vivant à New York au moment de la guerre du Vietnam, transparaît l’essence de la contestation des années 1960 avec son cocktail de liberté sexuelle, de drogues et d’irrévérence. De plus, la comédie musicale repousse également à sa création les conventions de ce qu’il est permis de montrer sur la scène d’un théâtre. La pièce se joue pour la première fois à Broadway en avril 1968. Suivront pas moins de 1750 représentations et une adaptation cinématographique par Milos Forman.

Mon ressenti:

Découverte de cette salle de spectacle qu’est le MPAA de Saint Germain des Près. Une salle au dimension assez interessante: ni trop petite , ni trop grande: le juste milieu. Je pense qu’il faudrait que je fasse des articles spécifiques aux salles de théâtres plus tard. Les rangées de sièges sont bien placées, on pouvait tout voir de ce qui se passait sur scène.

Spectacle en placement libre, j’ai donc bien fait d’arriver 20 mn avant l’heure , histoire de ne pas avoir une place trop dégueulasse. Je m’installe quelque part au milieu dans une rangée pas trop loin de la scène. Avant de commencer le show, le directeur artistique entouré de quelques membres de la troupe , nous lit un petit mot concernant les réformes de retraite et nous comprenons que la troupe soutient le mouvement des grévistes. Il nous explique (pour ceux qui ne savent pas comme moi), que les réformes prévues par le gouvernement ne pourront que dégrader les retraites pour les profession libérales, artistiques.. et soutient donc ceux qui osent dire non.

Et puis le show démarre! Honnêtement, je ne m’étais pas renseignée en prime abord sur l’ancien musical à Broadway. J’aime bien découvrir sur place et ne pas avoir un avis biaisé.Je disais donc, lever de rideau mes amis! Les décors sont travaillés et simplement mis en avant, et c’est rafraîchissant ces ‘moments‘ de changement de décor.

Le spectacle était en anglais -sous titres français disponibles sur écran sur scène- , j’ai eu l’impression que Broadway venait à moi. Pendant 2h30 , on était dans les vapes avec nos acteurs. On fuyait avec eux, la réalité des années 1960 et en faisant un peu le parallèle notre réalité actuelle 60 ans plus tard.On avait des moments de lucidité, de pure génie, des visions, des inspirations…

Entre vapes, excès en tout genre, ces hippies ont une vision altérée des réalités, une envie hors norme de révolution. Pour se couper de ce monde qui ne leur offrait rien et où ils ne sentaient pas acceptés, ils ont choisis de créer leur monde à eux, de vivre selon leur règle, de s’échapper dans leur réalité à eux.

2 personnages forts sortaient du lot: Claude, jeune homme perdu , invisible et appelé à aller combattre ; Burger l’accro au sexe et tout type de drogues,pas si con que ça et amoureux de sa vision de la vie. Tous les personnages étaient construits , développés et avaient un but dans le show, aucun n’était vide et pour cela je dis chapeau aux artistes.

La troupe est colorée et renvoie effectivement aux styles connus des hippies. Les voix sont jeunes, et on a plusieurs tessitures , grains et styles différents. J’ai apprécié leur harmonie sur scène et leurs reprises en chœur m’a donné des frissons tout le long du show: il n’y a rien de mieux que le live mes amis 🙂

J’ai adoré le spectacle. J’aime bien la troupe et leur vision de reprise des shows musicaux méconnus en anglais. J’ai eu l’impression de voir Broadway venir à moi. Je pense suivre de près les oeuvres de 27 Saville.