
Titre original : The man who loved books too much, The true story of a thief, a detective, and a world of literary obsession
Auteure: Allison Hoovert Bartlett
Traducteur: Cyril Gay
Éditeur: Pocket
Année de parution: 2020
Nombre de pages: 264
Temps de lecture moyen: 4h30
J’ai profité de la période de confinement pour rajouter de nouveaux titres à la sélection ‘AuteurE au féminin‘. L’américaine Allison Hoovert Bartlett nous raconte la traque d’un des plus grands voleurs de livres anciens de son époque, le tristement célèbre John Gilkey.
Résumé:
Jusqu’où iriez-vous pour mettre la main sur le livre de vos rêves ? Mieux encore, jusqu’où iriez-vous pour avoir une bibliothèque remplie de vos livres préférés ?
L’Américain John Gilkey a dérobé pour 200 000 dollars de livres anciens. Son but, réunir une collection à son image. C’était compter sans la ténacité de Ken Sanders, libraire irascible, qui s’improvise détective et mène l’enquête.
À travers le récit de cette traque, l’auteur nous plonge dans l’univers fascinant du livre ancien en se posant toujours cette question : de quoi serions-nous capables par amour des livres ?
Mon avis
J’aime beaucoup les livres et je pensais en être une fanatique avant de lire ce roman et de voir qu’il y avait de vrais fanatiques et fous de livres. Du livre, j’aime la couverture, l’odeur, le papier utilisé, les pages maculées d’encre qui renferment quelques secrets que je ne tarde pas à découvrir. J’étais donc étonnée d’apprendre que beaucoup de collectionneurs ne prenaient pas le temps de parcourir les livres de leur collection puisque ce qui les intéressaient n’était pas de lire, mais de posséder les livres.
J’ai trouvé intéressant d’avoir un autre son de cloche, une autre vision de la façon d’aimer les livres, de les sélectionner méticuleusement, de les rassembler et d’en faire une collection à son image ou à celle qu’on veut projeter. Dis moi ce que tu lis et je te dirai qui tu es. Les puristes du genre visent le Graal, le rare, l’ancien et font en général la chasse aux première éditions des plus grandes œuvres littéraires médiévales, modernes et contemporaines.
Dans ce roman, Allison Hoovert Bartlett nous livre comme un compte rendu de ses recherches, interviews et enquêtes sur un célèbre voleur de livres anciens. L’écrivaine comme pendant une dissertation (faible mot) prends le temps de se documenter sur les livres anciens, se pose la question du pourquoi et comment on en arrive à être collectionneur, se questionne sur comment cela peut dévier en obsession avec comme cas pratique, John Gilkey.
Ses recherches et sources documentaires traitant du rapport à travers l’histoire, des hommes et des livres, rassemblant des anecdotes de collectionneurs fous sont mélangées à ses interviews de libraires, ses impressions et l’enquête du biblioflic Ken Sanders membre de l’ALAA (Association des libraires de Livres Anciens d’Amérique) pour pincer le voleur chevronné de livres anciens John Gilkey.
J’ai trouvé que le livre était rempli d’informations très intéressantes (la justice américaine, le système carcéral, les livres rares, les couvertures…), les sources et la bibliographie sont impressionnantes. Par contre, j’ai eu un peu de mal avec le mélange des sous genres littéraires (tantôt fiction, tantôt essai, tantôt témoignage), cela créait un hybride un peu bizarre sous format écrit mais qui aurait beaucoup plus marché selon moi sous format vidéo (documentaire).
En bref
Je le conseille aux néophytes, ceux qui s’intéressent aux livres anciens ou pensent démarrer une collection de livres.
Note (15/20)
4 réflexions sur “[Spécial AuteurE]: L’homme qui aimait trop les livres • Allison Hoover Bartlett”