Titre original : Les gens heureux lisent et boivent du café

Auteure: Agnès Martin-Lugand

Éditeur: Pocket

Année de parution: 2014

Nombre de pages: 192

Temps de lecture moyen: 3h

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C’est le titre qui m’a fait craqué, je l’avoue! Dans cet opus de l’event AuteurE au féminin, Agnès Martin-Lugand nous parle de deuil et de résilience à travers le parcours peu commun de Diane: elle fait le choix de l’isolation en Irlande pour tenter de remonter la pente (assez raide) de sa vie.

Résumé:

<<Ils étaient partis en chahutant. J’avais appris qu’ils faisaient encore les pitres dans la voiture. je m’étais dit qu’ils étaient morts en riant. Je m’étais dit que j’aurais voulu être avec eux.>>

Diane a brusquement perdu son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l’exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l’existence. Afin d’échapper à son entourage, elle décide de s’exiler en Irlande, seule.

Mais, à fuir avec acharnement la vie, elle finit par vous rattraper…

Mon avis:

Faire son deuil. Faire le processus de la perte de son mari et de sa fille. Depuis plus d’un an, Diane n’y arrive pas et sombre un peu plus chaque jour. Les jours se succèdent et avec eux son même rituel: se blottir dans les vêtements de son mari, serrer contre elle le doudou de sa fille, sangloter à leur souvenirs, se saouler et fumer comme un pompier.

Las de la voir se complaire dans son état, Félix, son meilleur ami lui impose des vacances pour qu’elle quitte l’environnement qui ne lui rappelle que trop ses pertes. Pour qu’on lui foute la paix, Diane, plaque tout et va s’enterrer seule dans un petit village en Irlande, loin de tout. Là bas, elle pourra végéter comme elle veut dans ses souvenirs. Mais et heureusement d’ailleurs, la famille propriétaire du chalet qu’elle loue en Irlande la prendra sous son aile et essayera de l’aider à aller mieux. Même Postman Pat, le chien, y mettra du sien…

<<Ils étaient partis en chahutant. J’avais appris qu’ils faisaient encore les pitres dans la voiture. je m’étais dit qu’ils étaient morts en riant. Je m’étais dit que j’aurais voulu être avec eux.>> Ces quelques phrases donnaient le ton du récit. Gris, comme la météo en Irlande et comme les micro poussées suicidaires de Diane. On s’inquiète pour notre héroïne, on a de l’empathie pour elle, on a envie de savoir qu’elle s’en sortira. L’histoire est en cela très addictive. Les passages où Diane s’enfonce, fendent le cœur, c’est bien écrit et l’auteure a su bien raconter les pics d’émotions (désespoir, déprime, résignation, nostalgie, l’euphorie…). Tout le long de l’histoire, vous n’aurez qu’une envie, tendre la main à Diane et la tirer vers vous, là où la vie continue.

Deux petites choses que j’ai moins apprécié, étaient les références répétées à la consommation de tabac (et d’alcool) et le fait que Diane n’ait pas eu de problèmes de langues du tout en Irlande. Parlait elle couramment l’anglais? Parlait elle irlandais? Il y avait comme un truc qui ne collait pas…

En bref

Récit touchant d’une femme qui fait son deuil et laisse la lumière entrer à nouveau dans sa vie.

Note (15/20)

Plus de détails sur le roman ici…

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