Bilan lecture Mai 2022

En Mai, j’avais juste envie de ne rien programmer en lectures… Selon mes envies et humeurs je piochais un livre au hasard et je crois bien que cela m’a reussit! Ce que tu as fait de moi, La vague, Petit traité sur l’immensité du monde, Déjeuner en paix ou encore Reste avec moi sont des livres dont je vais parler dans ce bilan de Mai.

Sans plus tarder, je vous présente tous ces livres en détails.

Plus une romance qu’un thriller…

Je l’ai commencé en espérant tomber in love d’une autrice de polar et malheureusement ce roman n’a pas été le coup de coeur, c’était même l’inverse. L’histoire commence en interrogatoire dans un commissariat de police: la police des polices interroge deux flics (un homme et une femme) qui semblent etre liés dans une affaire tragique. Le truc qui n’a pas pris avec moi, c’est tous les teasing (en mode, vous allez voir après, l’affaire est trop sordide) qui n’étaient pas justifiés puisque à attentes trop élevées deceptions en coin de rue. Au delà de cela , les nuances de gris que le roman forcait sur certaines situations ne m’ont pas plu! Et puis ladite passion dévastratrice je ne l’ai pas trop senti…

On n’est jamais à l’abri d’un lavage de cerveau

Un prof d’histoire très passionné tente une expérimentation dans le but d’expliquer à ses éléves ce qui a pu se passer durant la seconde guerre mondiale dans les camps nazis. Il lance un mouvement de groupe, limite sectaire et sans qu’il ne s’y attende, la moutarde prend, un peu trop rapidement, un peu trop parfaitement et il est à deux doigts de perdre le contrôle de la situation. Ce genre de livre est absolument à lire si on est interessé par les mécanismes d’appâtage et d’endoctrinement dans les mouvements sectaires, le lavage de cerveau, l’effet de meute/groupe et si l’on pense que cela n’arrive qu’aux autres (ce qui n’est pas forcément le cas).

Les vagabonds, ces voyageurs que j’envie

Premier roman de Sylvain Tesson et je suis fan fan de son écriture et de sa philosophie de l’errance. Je crois bien que ce livre est une lettre d’amour, pour ce monde qui est limite sans fin, pour ces paysages, pour ces rencontres qui changent la vie, pour ces mots qui accompagnent, pour cette retraite en soi en dehors du monde. J’ai vraiment apprécié ce moment presque hors du temps et à coup sûr hors du monde, avec cet amoureux du vagabondage très cultivé qui donne envie de tout lâcher, de prendre un sac et de se perdre dans ce monde qu’on ne connaîtra jamais assez. Très belle lecture pour ma part!

Un monologue intérieur croisé

Deux femmes installées à un café se jaugent et se critiquent intérieurement. L’une attend son copain (qui décidement est bien retard) et l’autre déjeune seule. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’elles n’ont pas l’air de s’apprécier. C’est drôle d’autant plus qu’elles ne se connaissent pas mais qu’elles se jugent, chacune se pose des questions auxquelles l’autre a des réponses et surtout au delà de cette rivalité féminine (injustifiée), elles abordent les problématiques sociétales auxquelles les femmes sont confontrées. C’est drôle, c’est fin et on se reconnait parfois sur certaines remarques ou constatations. Une bonne lecture!

Désir de maternité et pressions familiales

Société nigériane: un couple marié depuis quatre ans sans enfants subit des pressions familiales pour remédier au fait en proposant au mari de prendre une seconde femme. Le mari donc ramène une seconde femme et la femme (la première du coup) fera tout pour avoir un enfant coûte que coûte, son foyer étant menacé. J’ai adoré les problèmatiques abordées dans ce roman: l’infertilité, les pressions familiales, la société africaine, les maladies génétiques et tellement plus. Le pitch de base était juste la pointe de l’iceberg et on plaint tellement cette femme qui va douiller dans son foyer, dans sa famille, dans sa vie… Une lecture criante de vérité et un bon moment passé.